Le concept de cohérence cardiaque est issu de recherches médicales dans les domaines des neurosciences et de la neuro-cardiologie. Il fut popularisé en France par David Servan-Schreiber dans son livre Guérir. On a ainsi découvert que le cœur possède environ 40.000 neurones, qu’une communication cœur/cerveau existe bel et bien à travers le nerf vague (10ème nerf crânien). C’est même le cœur qui transmet plus d’informations au cerveau que l’inverse

Le cœur transmet plus d’informations au cerveau que l’inverse

Le cœur reçoit son information des parties émotionnelles et viscérales du cerveau représentées par le système limbique (hippocampe et amygdale). En retour, il renvoie des informations concernant son propre état de fonctionnement. Cette communication a des influences physiologiques, émotionnelles et cognitives.

L’étude approfondie du rôle du cœur dans la physiologie rejoint le concept d’homéostasie en ostéopathie. Car un cœur cohérent harmonise plusieurs fonctions physiologiques, ce que devrait toujours rechercher l’ostéopathe pour l’activation du principe d’auto-guérison.

Ainsi, le cœur communique à l’ensemble de l’organisme de quatre manières différentes et même à l’extérieur grâce au champ magnétique qu’il émet jusqu’à 2 mètres autour d’un individu et qui est beaucoup plus puissant que celui du cerveau !

Chez un adulte, la fréquence cardiaque se situe autour de 72 battements par minute, mais il s’agit d’une moyenne. Dans les faits, le rythme accélère et décélère régulièrement à l’intérieur d’une minute. C’est ce qui est dénommé la Variabilité de Fréquence Cardiaque (VFC). Principalement, la cohérence cardiaque est sous l’influence des deux branches du système nerveux autonome qui agissent de façon antagoniste : l’accélération par le système nerveux sympathique et la décélération par le système nerveux parasympathique.
Il n’y a pas si longtemps, on considérait qu’un rythme cardiaque parfaitement régulier était un gage de bonne santé. On sait aujourd’hui que c’est exactement le contraire !

Un cœur invariable dont les battements sont parfaitement réguliers est un cœur qui ne transmet pas les informations essentielles liées aux changements environnementaux, et c’est un cœur qui court un danger mortel. La communication cœur/cerveau est coupée et l’expérience montre que l’espérance de vie en est grandement réduite.

Cette saine variabilité est le signe du bon fonctionnement du frein (système nerveux parasympathique) et de l’accélérateur (système nerveux sympathique), et donc de toute notre physiologie. C’est l’état de cohérence cardiaque. Par exemple, des études ont montrés que la cohérence améliore le système immunitaire et le système hormonal, diminue la pression artérielle, la fatigue chronique, les allergies, l’anxiété, augmente « l’hormone de jouvence » (DHEA), la vitalité et les fonctions cognitives du cerveau !

En fait, tous les effets néfastes du stress se voient grandement améliorés. Quand on sait que l’on découvre de plus en plus toutes les ramifications du stress sur notre santé et que la consommation d’antidépresseurs a doublée dans les huit dernières années, on ne peut que constater la pertinence de cette approche. Le cœur influence continuellement nos perceptions, nos émotions et notre conscience.

Il est important de comprendre que la cohérence cardiaque n’est pas une méthode de relaxation. Qu’elle est employée en ostéopathie. Notre cœur peut être à 60 ou à 120 pulsations minute, il est toujours possible d’être en état de cohérence. C’est ce qui rend cette approche intéressante, car nous pouvons rechercher cet état dans toutes nos activités quotidiennes.

Ce qui est aussi très intéressant, c’est que l’expression de qualités psycho-spirituelles positives du cœur (telles que la gratitude, l’amour, la compassion, la sincérité, le courage, etc.) montre un effet notable et durable de la cohérence cardiaque…

À contrario, les sentiments de colère, de frustration, de haine, etc., sont source de chaos de notre rythme cardiaque sans qu’il y est nécessairement une accélération.

Finalement, on revient à cette sagesse maintenant millénaire que le cœur est un élément clé de santé et d’épanouissement chez l’être humain. Les recherches actuelles sur la cohérence cardiaque semblent vouloir redonner les lettres de noblesse à cet organe si précieux et si essentiel à la vie : le cœur !