La méthode M-R POYET
La méthode M-R POYET est une thérapie manuelle innovante basée sur l’étude des micromouvements inhérents au corps humain. Elle permet, à partir de l’écoute fine des structures crâniennes, l’établissement d’un bilan somatique périphérique. L’harmonisation s’obtient par « une invite » digitale douce qui provoque une action normalisatrice sur une ou, simultanément, sur plusieurs dysharmonies. Celle-ci est consolidée par les connaissances et la pratique de l’énergétique chinoise traditionnelle.
Découverte
Commençant par décrire de manière stricte les corrélations entre les différentes pièces osseuses de la boite crânienne et du sacrum (unité de mouvement), puis y reliant la périphérie, il aboutit, grâce à l’observation fine des réponses tissulaires, à la découverte d’une très riche et surprenant méthodologie.
Par une impulsion correctrice sur le sacrum et sur d’autres « claviers » de commande à distance (par exemple au niveau du pied), elle permet une correction du sacrum lui-même, de la dysharmonie structurale crânienne et faciale, et des dysharmonies périphériques correspondantes.
– un « dialogue » entre le thérapeute et le patient basé sur le concept de la physique quantique.
– la possibilité permanente de contrôle des résultats des corrections par l’écoute des somatotopies crâniennes.
– rétablissement de la circulation d’énergie en toutes zones du corps par l’utilisation d’un nouveau dispositif de localisation des points d’acupuncture (triggerpoint). Celui-ci est portatif, précis, et facile à utiliser, intégrant une fonction de stimulation par bouton poussoir. Cet appareil permet de traiter immédiatement sans douleur la zone détectée sans l’utilisation d’aiguilles d’acupuncture.
Le MRP
– mouvement « bloqué » ( inspire ou expire),
– déphasé (par rapport au mouvement global),
– ou « dévié » (par rapport à son/ses axes physiologiques = normaux).
Jusque là elle se définit donc de manière très classique par rapport à l’ostéopathie. Mais elle présente de nombreuses particularités.
Pas de manipulation
Intérêts
Autre intérêt; si la structure effectivement en lésion n’accepte pas la correction, c’est que l’origine de la restriction, la ou les causes sont ailleurs! Il s’agira alors de remonter la chaîne causale, en suivant l’anatomie et la biomécanique, pour libérer l’origine du problème, et par là l’ensemble du corps, évitant ainsi tant que faire se peut la récidive.
Le concept de globalité
Une cartographie du MRP
Pour chaque os, chaque organe, il existe un ou plusieurs (micro-)mouvement physiologique qui représente sa motilité normale qu’il faudra restaurer si elle a été perturbée.
Les fusibles
Quand un fusible a « sauté » c’est souvent tout le diagnostic du MRP qui sera perturbé. Ces fusibles sont d’un intérêt thérapeutique immense. Ils expliquent bien des échecs. Ils permettent aussi au praticien qui les connaît de contrôler en permanence la validité de ses gestes.
L'importance du crâne
L’autre conséquence est qu’en méthode Poyet, si l’on passe beaucoup de temps au crâne (essentiellement pour du diagnostic), on utilise peu les techniques crâniennes classiques, puisque les corrections du crâne s’effectuent désormais d’abord au bassin. En cas de lésion locale persistante (suture, membrane, restriction vasculaire ou neurologique…) le travail direct au crâne permettra de finir de le normaliser.
Les lemniscates et les glissements articulaires
Les lemniscates sont des mouvements analogues au MRP, que l’on a d’abord décrit sur les os longs. Ils représentent en quelque sorte la souplesse interne de l’os, ou le mouvement intra-osseux, donc a priori indépendant des articulations qui l’entourent. Mais le rythme est différent, et le mouvement est en forme de « 8 ». Il pourra être perturbé après des fractures, contusions… Ces lemniscates se retrouvent en fait dans de nombreux tissus (petits os, muscles, ligaments…) et leur travail permet souvent de lever de façon rapide et indolore des douleurs localisées comme les noeuds, les hypertensions tissulaires locales…
Les glissements articulaires eux sont strictement lésionnels, on recherche des glissements pathologiques, comme le tiroir antérieur du genou après une entorse de ligament croisé, mais à la même échelle que le MRP, sur une quantité de mouvement infime.
Ces deux types de perception particulière sont aujourd’hui indissociables de la méthode Poyet, un « Poyetiste » ne saurait traiter efficacement un genou par exemple, sans vérifier les lemniscates du fémur, du tibia, de la rotule et du ligament rotulien, et les glissements antéro-postérieurs et latéraux entre fémur et tibia.
Les chaînes lésionnelles
Chaque chaîne est constituée d’un os du crâne ou de la face, de 3 vertèbres, d’organes et d’éléments périphériques, et d’un point réflexe de correction au niveau du sacrum ! Dès qu’un ou deux éléments de la chaîne sont en lésion, toute la chaîne se retrouve en lésion. Et le point de correction corrige souvent toute la chaîne en un seul geste ! C’est une grande avancée pour la pratique en méthode Poyet. Le travail des chaînes permet de « déblayer » le terrain, d’aller plus vite et donc d’approfondir le travail fait sur une seule séance. Il permet aussi de mieux comprendre les évolutions lésionnelles, comment une entorse de cheville peut parfois déclencher une lombalgie, une sciatique ou des céphalées occipitales, au-delà des liens biomécaniques ou posturaux.
La découverte des chaînes ouvrira la porte à d’autres relations à distance. Maurice Poyet mettra en évidence par exemple des relations directes entre pied et crâne, travail qui est actuellement poursuivi par certains de ses anciens élèves.
Conclusion
En conclusion, la méthode Poyet offre au praticien une pratique douce, subtile et précise, rigoureuse et exigeante, aux actions à la fois locales et globales, qu’il pourra mettre en œuvre grâce à une carte détaillée du MRP et d’ensembles de relations à distance. Mais cette méthode, comme toute autre, n’est rien sans le praticien.
Les techniques apprises, les cartes proposées (qui en elles-mêmes ne sont que des cartes et ne seront jamais le territoire), ne sauraient suffire. Le praticien se doit d’être en recherche, de continuer à se former, d’apprendre à faire la part entre l’objectif et le subjectif, le quantitatif et le qualitatif, la réflexion et l’intuition.